lundi 2 juillet 2012

27 Juni: Kemihaara

Untitled Aujourd'hui, jour de repos... ou presque. J'ai décidé ce matin en me levant vers 10h que je souhaitais tout de même aller voir la montagne du Père Noël (env. 40km aller-retour) car depuis Kemihaara, il est impossible de la voir. C'est donc sous une bruine et le brouillard que j'ai quitté mon tipi avec juste de quoi pique-niquer et des vêtements chauds et imperméable (il fait +4 ici). La route pour se rendre au refuge qui permet de voir ce mont est relativement simple: c'est plat! Ce qui est moins sympathique, c'est l'humidité (il a plu toute la nuit et la route forestière est trempée) au fil des kilomètres, il faut traverser des marais (heureusement, il y a des pontons qui permettent une traversée au sec) et parfois des routes inondées (mais on trouve souvent un chemin au sec). Cela étant dit, les pontons prennent parfois l'eau, et les routes inondées n'offrent pas tout le temps un moyen de passer au sec (autour des chemins, c'est comme en Écosse: de la mousse très très très humide): j'ai donc du utiliser quelques fois les super-pouvoirs de mes crocs avec chaussettes en néoprène...
Untitled Finalement, l'itinéraire est simple, mais la route difficile. J'ai donc du prendre une décision à la fois douloureuse et libératrice: celle de m'arrêter avant l'objectif et de rebrousser chemin. Ce n'était pas seulement une soumission aux forces de la nature, mais aussi tout un combat interne: d'une part, il y a le gamin en moi qui veut voir la "maison" du père Noël (en plus, je viens de Suisse à vélo!) et d'autre part, il y a le semblant d'adulte qui me dit qu'il faut économiser mes forces pour le retour et les jours à avenir et que de toute façon, je ne verrai rien a cause du brouillard... c'est donc l'adulte qui l'a emporté pour le plus grand bonheur de mon enfance: car n'ayant pas pu vérifier s'il existe réellement ou non, je peux continuer à rêver et croire en lui! Car maintenant, je sais qu'il y a quelque chose derrière ces arbres et cette nappe de brume, je ne l'ai pas vu, mais je sens sa présence... une présence chaleureuse, comme celle que j'ai ressentie en arrivant à Kemihaara hier soir!

Cette petite excursion du jour m'a donc appris que l'on ne peut pas toujours voir ou toucher les choses, il faut aussi y croire pour qu'elles existent. Et pour y croire, on ne doit pas forcément le voir... Et je crois que je ressens cette joie et ce sens du partage que l'on vit à Noël justement!

2 commentaires:

  1. Incroyable la photo du haut, les couleurs sont superbes. Dommage pour le santa ;) mais il est sûrement à la plage
    a+ leloukr

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  2. Oui, c'est l'une de mes meilleures photos (avec iPhone). J'essaie de faire au mieux, mais c'est vraiment pas facile (j'ai très peu de soleil en ce moment... en raison des nuages)

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