dimanche 29 juillet 2012

25 juillet: Forrfjord - Festvåg

1599.4km en 89:49. (arrêt à 68*10'25"N, 14*12'27"E).
Nouvelle journée de pluie. Cette nuit, j'ai peu dormi en raison d'un vent relativement violent. Je pense que le vent était comparable à ma nuitée à Neiden (Nätäämö) avec pour différence que cette fois-ci, j'ai pu planté les sardines (pour rappel, à Neiden, j'étais sur du goudron). La pluie par contre n'était pas si forte. Les sardines ont tenu bon et la tente est restée imperméable... Par contre une des trois tige porteuse a été endommagée par les rafales incessantes: elle est légèrement pliée, sans conséquences graves... pour le moment.
C'est donc avec un certain nombre de pause café (pour me sécher: ma veste impermeable perce déjà) que j'avance en direction des Lofoten. Je suis très curieux de les voir, car on m'en a tellement (trop?) parlé que ça me démange. En même temps, c'est comme en tout: on redoute le moment tant attendu. Il y a cette peur d'être déçu, cette chute de pression juste une fois sur place après tant d'attente. Pour me calmer et aurtout me réchauffer, j'ai pris un dernier café à Melbu... bon je devais aussi attendre le ferry pour les Lofoten. Dans les guides, on lit que les Lofoten, c'est un peu une chaîne de montagne qui sombre dans la mer, du coup, on ne voit que les sommets. Un peu nos alpes en Suisse où il faudrai élever le niveau de la mer de quelques milliers de mètres. Sans titre

Ce n'est pourtant pas ce que j'ai vu depuis le bateau. J'ai eu droit à un mur de brouillard. Un de ces murs où l'on devine ces ombres sombres qui dansent et qui s'élèvent jusqu'on ne sais où, en raison de l'opacité de cette eau aérienne. Je me rend compte avec ces Lofoten-ci que ce que je vois durant mon voyage, vous ne le verrez peut-être jamais, comme je ne verrai jamais ce que vous avez vu. Oui, les Lofoten sont magnifiques, mais je ne vois pas cette chaîne alpine qui sombre dans la mer: Ces îles sombres dans cette mer de brouillard me font rêver d'un monde passé, d'un monde ancien où Trolls et Elfes ne s'appréciaient guère, d'un monde où hommes et nains étaient en quête de richesses... Oui, je voit les Monts Brumeux et je devine parmi ces ombres l'entrée de la Moria. Ce monde appartient pourtant au passé et aujourd'hui, je ne peux sillonner que ses sommets. Les Lofoten, ce n'est donc pas une déception, même si je n'ai rien vu et surtout pas ce que le prospectus m'avait promis... Je crois que j'ai même vu beaucoup mieux :-)Sans titre

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